Les navettes autonomes communiquent leurs intentions aux piétons
Sur la voie publique, les usagers de la route doivent pouvoir communiquer entre eux. Le projet examine la question de l'interaction entre les véhicules autonomes et les piétons.
Les usagers de la route communiquent entre eux pour coordonner le trafic sur la voie publique et négocier les priorités. Que se passe-t-il lorsqu’un véhicule autonome est intégré à ce trafic ? Comment son comportement est interprété par les usagers de la route ? Comment peut-il participer efficacement à la coordination du trafic ? Ce projet examine ces questions à la lumière de l'interaction entre les véhicules autonomes et les piétons.
Comme la coordination du trafic repose sur la coopération entre les usagers de la route, elle nécessite une capacité à comprendre les intentions des véhicules et de leurs prochains mouvements, en particulier dans les zones fréquentées des centres urbains et les zones mixtes piétons-véhicules. Ce travail de recherche de l'Institut Human-IST vise à comprendre les interactions et la capacité à négocier entre les véhicules autonomes et les piétons. Sur cette base, les chercheurs ont conçu un nouveau mécanisme d'affichage et de communication de l'information pour que les véhicules autonomes interagissent avec les piétons. Le travail initial de co-conception de la solution est réalisé en partenariat avec de vrais usagers, recrutés au sein du Club des testeurs du mobility lab.
Dans un deuxième temps, un prototype a été développé et évalué en laboratoire et sur le terrain. Grâce aux tests avec la SmartShuttle dans un centre de test privé, les chercheurs ont récolté des informations qualitatives auprès d’utilisateurs pour améliorer le prototype. Les deux types de visualisation les plus représentatifs, utilisant le motif des yeux respectivement de lemmings, ont conduit à plus de discussions que les visualisations plus abstraites comme le motif aléatoire et l'animation par impulsions. Au fur et à mesure qu'ils ont progressé dans le circuit, tous les groupes ont convergé vers une interprétation commune des signaux lumineux qui correspond à la signification que les chercheurs ont escomptée. À la fin des tests, les participants ont affirmé qu’ils avaient déjà une meilleure compréhension de l’interaction avec la navette sans chauffeur. En plus de l’utilisation de la technologie LED pour les signaux lumineux, presque tous les groupes de testeurs ont souligné la nécessité d’ajouter d’autres types de signaux pour différentes raisons. L’audio a le plus souvent été cité parce que cette technologie émet un signal perceptible pour les personnes ayant divers handicaps ou celles qui ne prêtent pas attention à la circulation.
Partenaires: Intitut Human-IST de l'Université de Fribourg, HES-SO Valais-Wallis, mobility lab
Financé par: Université de Fribourg, HES-SO Valais-Wallis (2017-2018)
Pour plus d’informations: Florian Evéquoz, HES-SO Valais-Wallis/ Université de Fribourg